Le Ministère du Travail a présenté le 14 mars 2022 son 1er plan pour la prévention des accidents graves et mortels au travail, dont la feuille fixe les grands axes pour les 4 prochaines années (2021-2025)

Ce plan s’inscrit aussi plus largement dans le contexte de la mise en œuvre de la loi du 2 août 2021 renforçant la prévention en santé au travail et constitue « un axe transversal » du 4ème Plan Santé au Travail (PST4)

Au cœur des préoccupations : les accidents du travail graves et mortels

Après une longue période de baisse, avec environ 100 000 accidents du travail en moins recensés depuis 2000, ce nombre a cessé de diminuer depuis 2010.

Depuis, on recense 500 accidents de ce type (hors accidents de la route) chaque année. Et en 2020, sur 540 000 accidents du travail, 550 se sont avérés mortels. Il s’agit en particulier des chutes de hauteur, des accidents de la route et des accidents en lien avec l’utilisation d’une machine.

Les jeunes, plus exposés aux accidents du travail

 Avec ce plan ce sont les publics les plus exposés aux accidents du travail graves et mortels qui sont ciblés

  • les jeunes et nouveaux embauchés
  • les travailleurs intérimaires
  • les travailleurs indépendants et détachés
  • ainsi que les TPE-PME

 

Focus sur les jeunes salariés

  • 8 % des 15-24 ans qui ont travaillé au cours des douze derniers mois déclarent avoir été accidentés au travail dans l’année, contre 5 % à tout âge selon l’INRS
  • Près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des 3 premiers mois suivant l’embauche
  • 1/4 des accidents du travail concernent des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise

Les quatre grands axes du plan :

  1. des actions de sensibilisation et de formation
  2. le renforcement des mesures de prévention
  3. le dialogue social
  4. le développement des outils de connaissance et de suivi

Sensibiliser et former à la prévention des accidents

Les actions de sensibilisation et de formation prévue par le plan cible notamment :

  • la mise en place d’un parcours de formation en santé et sécurité pour tous les nouveaux embauchés
  • le renforcement des mesures de prévention, avec par exemple la surveillance du marché des équipements de protection et de sécurité
  • le renforcement du dialogue social, notamment avec la mobilisation des branches professionnelles
  • le développement des outils de connaissance et de suivi des accidents doivent pour mieux cibler les actions vers les secteurs et métiers les plus à risque, en améliorant le partage d’informations entre l’État et la Sécurité sociale
Ce plan évolutif sera réexaminé à mi-parcours pour s’enrichir des retours d’expérience et des propositions complémentaires des parties prenantes.

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