Ce dispositif est ouvert à tout salarié du régime général qui souhaite pendant un arrêt de travail, évaluer la compatibilité d’un poste de travail avec son état de santé.

Il peut être réalisé au sein de l’entreprise du salarié ou dans une autre entreprise si le projet de reclassement le justifie, le poste à tester n’existant pas dans l’entreprise d’origine. Dans ce cas, c’est le médecin du travail de l’entreprise d’origine qui donne son accord sur la mise en place de l’essai, en lien, si besoin avec le médecin du travail de l’entreprise d’accueil.

L’essai encadré est réalisé pendant un arrêt de travail. Il permet de tester la compatibilité d’un poste de travail avec les capacités restantes de la personne concernée, dans l’entreprise d’origine ou dans une autre entreprise.


Il vise à tester la capacité du salarié à reprendre:

  •   son ancien poste
  •  son emploi avec un aménagement de son poste de travail 
  •  un nouveau poste de travail
  • et à rechercher des pistes pour un aménagement de poste ou un reclassement professionnel

Les salariés, pensionnés d’invalidité inclus en arrêt de travail, y compris aux apprentis, aux intérimaires et aux stagiaires de la formation professionnelle.
Il est également ouvert aux salariés ayant repris le travail à temps partiel pour motif thérapeutique ou un travail aménagé ou à temps partiel.

L’essai encadré est à l’initiative du salarié mais il peut être proposé à ce dernier par

  • le service social de l’assurance maladie
  • le service de prévention et de santé au travail
  • les Cap emploi 
  • le Comète France dans les centres de soins de suite et de réadaptation

Si l’essai encadré est réalisé dans une autre entreprise, vous n’avez pas de formalité administrative à suivre mais le projet d’essai encadré vous est présenté par le service de santé au travail (SPSTI), le service social de l’assurance maladie ou l’organisme de placement spécialisé selon le cas, et est ensuite organisé en accord avec l’entreprise d’accueil.

Si l’essai encadré est réalisé au sein de votre entreprise, vous désignez un tuteur qui sera chargé d’accompagner le salarié au cours de l’essai encadré et de rédiger un bilan en lien avec l’assuré qui sera ensuite communiqué à votre médecin du travail et selon le cas au service social de l’assurance maladie, au SPSTI et à l’organisme de placement spécialisé en charge du maintien en emploi des personnes handicapées.


Lors de la mise en place de l’essai encadré, vous pouvez être accompagné par le médecin du travail qui assure le suivi du salarié ou par l’organisme de placement spécialisé dans le maintien en emploi des personnes handicapées le cas échéant.

Votre salarié peut bénéficier de l’appui du service social de l’assurance maladie, du service de prévention et de santé au travail dont il relève, de sa CPAM ou CGSS selon le cas et de l’organisme de placement spécialisé dans le maintien en emploi des personnes handicapées le cas échéant.

Un essai encadré est d’une durée maximale de 14 jours ouvrables en continu ou fractionnables, renouvelable une fois dans la limite d’une durée totale de 28 ouvrables.
Le même salarié peut bénéficier de plusieurs essais encadrés dans la mesure où son projet professionnel peut évoluer au cours de son arrêt de travail du fait de changement de situation.

Le salarié peut expérimenter un essai encadré après

  • une évaluation globale de sa situation par le service social de l’assurance maladie ou du service de santé au travail
  • et l’accord du médecin traitant, du médecin conseil et du médecin du travail de l’entreprise d’origine du salarié qui peut se mettre en lien avec le médecin du travail de l’entreprise d’accueil si besoin


Lorsque l’essai encadré est réalisé dans une autre entreprise que l’entreprise du salarié, le projet d’essai encadré est présenté à l’employeur par le service de santé au travail d’origine du salarié, le service social de l’assurance maladie, ou l’organisme de placement spécialisé, selon le cas. Il est ensuite organisé en accord avec l’entreprise d’accueil.

L’essai encadré est formalisé par un formulaire signé par :

  • Le salarié/l’assuré
  • Les médecins (médecin traitant et médecin du travail de l’entreprise d’origine du salarié) 
  • Le tuteur au sein de l’entreprise dans laquelle est réalisé l’essai encadré

    Il est envoyé à la Caisse primaire d’assurance maladie ou la caisse générale de sécurité sociale, selon le cas.

    La personne qui réalise un essai encadré est en arrêt de travail ; son contrat de travail est suspendu.
    Il est soumis aux règles de fonctionnement de l’entreprise d’accueil.

Le bénéficiaire est suivi par un tuteur au sein de l’entreprise dans laquelle il effectue un essai encadré. Le tuteur est une personne travaillant dans l’entreprise d’accueil et accompagne le salarié pendant son essai encadré.

À l’issue de l’essai, un bilan est rédigé par le tuteur en lien avec le salarié. Le bilan est communiqué au médecin du travail de l’entreprise d’origine et d’accueil, et selon le cas au service social de l’assurance maladie, au SPST ou et à l’organisme de placement spécialisé en charge du maintien en emploi des personnes handicapées.

L’objectif du bilan est de déterminer si l’essai encadré a été concluant et de prévoir si de nouveaux aménagements ou la mobilisation d’un autre dispositif PDP sont nécessaires.

Ce bilan doit permettre de déterminer s’il est nécessaire de prévoir de nouveaux aménagements ou la mobilisation d’un autre dispositif.

Le bilan est adressé au médecin du travail de l’employeur, au service social de l’assurance maladie et à l’organisme de placement spécialisé en charge de l’accompagnement et du maintien en emploi des personnes handicapées tel que Cap emploi le cas échéant.