Lutter contre le risque de désinsertion professionnelle
Quelles solutions pour rester en emploi
Comment favoriser le maintien dans l’emploi des salariés atteints d’un problème de santé ou d’un handicap et qui font face à des difficultés professionnelles ?
Selon une estimation de l’IGAS, 1 à 2 millions de salariés, soit 5 à 10% d’entre eux, sont à court ou moyen terme exposés à un risque de désinsertion professionnelle en raison de leur état de santé ou d’un handicap.
Pourtant, des dispositifs de retour à l’emploi existent pour accompagner les salariés en difficulté
Les réponses de l'animatrice maintien en emploi de l'AMSN
En arrêt de travail ? Consultez !
Vous êtes, ou un de vos salariés, est en arrêt de travail ? Vous pressentez que la reprise de l’activité professionnelle sera difficile au regard de votre état de santé ?
N’attendez pas le jour de la reprise pour la préparer ! Pendant l’arrêt, des RDV peuvent s’organiser avec le médecin du travail pour préparer le retour en entreprise dans les meilleures conditions.
Les dispositifs d'aide au retour à l'emploi
Pendant l’arrêt de travail, le salarié peut accéder à différents dispositifs d’aide au retour à l’emploi, sous réserve d’un avis médical favorable :
un contrat de rééducation professionnelle en entreprise
Après le retour au travail, quel soutien ?
Pour prévenir sa désinsertion professionnelle, le salarié en difficulté peut bénéficier de plusieurs dispositifs, notamment :
- une reprise à temps partiel (en termes de rythme, de durée ou de charge) ou un aménagement de son activité (en termes d’aménagement matériel, d’organisation). Ces modalités sont organisées entre le médecin du travail, l’employeur et le salarié
- une convention de rééducation professionnelle, qui permet aux travailleurs handicapés, aux salariés déclarés inaptes ou en risque d’inaptitude, d’exercer une nouvelle fonction au sein de son entreprise
Zoom sur quelques dispositifs modifiés par décrets en mars 2022
L’essai encadré
Ce dispositif est ouvert à tout salarié du régime général qui souhaite pendant un arrêt de travail, évaluer au sein de son entreprise ou d’une autre entreprise, la compatibilité d’un poste de travail avec son état de santé. Cet essai ne peut dépasser 14 jours ouvrables, renouvelable 1 fois.
L’essai encadré est demandé soit par le salarié, soit proposé par le service social, le service de prévention et de santé au travail ou la CPAM.
Il repose sur une convention, exige un tuteur et fait l’objet d’un bilan à la fin de la période qui sera transmis aux médecins de l’entreprise, de l’employeur et au service social
Le projet de transition professionnelle
La convention de Rééducation Professionnelle en Entreprise (CRPE)
Jusqu’alors réservé aux travailleurs handicapés, un décret rend la CRPE accessible aux salariés déclarés inaptes ou en risque d’inaptitude. Ces derniers pourront désormais bénéficier de ce dispositif pour se former jusqu’à 18 mois à un autre métier au sein de leur entreprise d’origine ou une autre, tout en conservant leur contrat de travail et leur rémunération.
Reprendre le travail après un cancer
Dans cette vidéo, le Docteur Laëtitia Rollin, Médecin du travail au CHU de Rouen, nous parle de la consultation dédiée au retour à l’emploi des patients ayant présenté ou qui ont un cancer.