Sexisme, harcèlement sexuel, l'entreprise peut agir

Gestes ou commentaires déplacés, remarques sur le physique… Les propos ou les agissements sexistes ne s’arrêtent pas aux portes des entreprises.

La notion d’agissement sexiste est entrée dans le code du travail en 2015, mais il a fallu attendre 2021 pour considérer les comportements et propos sexistes comme un véritable risque professionnel, au même titre que le harcèlement sexuel.

Le sexisme au travail est une réalité avec des conséquences graves non seulement sur la santé des victimes, mais aussi sur le collectif de travail et l’entreprise elle-même.

Face à ce risque professionnel, les employeurs sont souvent démunis. C’est la raison pour laquelle l’AMSN propose un dossier d’information complet pour accompagner les salariés et les chefs d’entreprise dans la prévention et la lutte contre ce risque.

👉 Comment protéger les victimes ?
👉 Qu’en est-il de la responsabilité de l’employeur ?
👉 Quelle aide peut apporter le service de santé au travail ?

Chef d'entreprise : Affichez votre engagement

Face à ce risque professionnel bien identifié dans le Code du Travail et dont l’obligation de prévention a été renforcée par la loi santé travail du 2 août 2021, les employeurs sont aujourd’hui appelés à prendre toutes les dispo­sitions nécessaires non seulement en vue de prévenir ces risques, mais aussi d’y mettre un terme et de les sanctionner.

 

Votre médecin du travail est un interlocuteur privilégié, n’hésitez pas à le contacter.

Vous êtes victimes ?

Repérez les indices

  • Actes sexuels mimés
  • Propos concernant la vie sexuelle
  • Commentaires connotés 
  • Regards appuyés sur les seins, les fesses, le sexe ou déshabiller du regard ou dévisager avec insistance
  • Attouchements sur les épaules, les cheveux, les mains, le dos… voire sur certaines parties du corps plus intimes (sexe, seins, cuisses, fesses ou bouche)
  • Contacts physiques dits « légers » : effleurements
  • Proximité physique intrusive, même sans contact
  • Propos, plaisanteries obscènes, dégradantes Invitations, cadeaux
  • Exposition d’images à caractère sexuel malgré les marques de désintérêt
  • Exigence de rapports sexuels en échange d’une embauche ou d’une promotion
  • Viol 

Montrez votre désaccord

Le plus vite possible, et demander que cela cesse

Répondre calmement mais fermement pour dire son ressenti et son désaccord afin que les agissements cessent.

  •  Je ne trouve pas les compliments sur ma personne appropriés dans le cadre professionnel.
  • Je refuse, même à la pause, de regarder des vidéos pornographiques. Cela me met mal à l’aise et ne correspond à aucune réalité.
  • En dehors de mes proches, je ne supporte pas que l’on me touche, merci d’en tenir compte et de ne plus recommencer cela.
  •  Inutile de m’offrir des cadeaux, cela n’a pas sa place dans le cadre professionnel.

Si cela ne suffit pas : Se préserver et demander de l’aide

  • En parler pour sortir de l’isolement et chercher des allié.e.s
  • Ne rencontrer le harceleur que dans des lieux publics en présence d’autres personnes
  • Collecter des preuves
  • Tenir un carnet de bord
  • Envoyer un courrier de signalement à son employeur. Solliciter un entretien avec sa hiérarchie, demander expressément que les agissements cessent.
  • Solliciter d’autres acteurs internes ou externes à l’entreprise

Si cela ne suffit toujours pas...

  • Porter plainte
  • En cas d’agression, faire constater les lésions et traumatismes (physiques ou psychiques)
  • Etre écouté(e) , conseillé(e) et accompagné(e) par des structures spécialisées